La suppléance occasionnelle : êtes-vous rémunéré correctement ?

8 février 2018

Pénurie de main-d’œuvre oblige, on parle beaucoup de suppléance. C’était aussi le cas, mardi soir, à l’assemblée des personnes déléguées.

Tant dans la section des Patriotes (enseignants) qu’à Marie-Victorin, le point d’information sur la suppléance a suscité plusieurs réactions et commentaires. C’était d’ailleurs le sujet de la dernière capsule vidéo Le Point, celui des deux derniers Info-enseignant à des Patriotes et celui de cette semaine à Marie-Victorin. C’est dans l’air du temps, comme on dit !

Le vice-président et la vice-présidente des deux sections, respectivement Richard Bisson et Caroline Manseau, ont indiqué qu’il n’est pas rare que du personnel non légalement qualifié soit embauché pour faire de la suppléance occasionnelle en cas de besoin, spécialement en période de pénurie.

Ils ont toutefois souligné qu’il importe de s’assurer que ces personnes soient correctement rémunérées, c’est-à-dire selon l’échelle de traitement du suppléant occasionnel, tel que prévu dans la convention collective, et non pas autrement. Ce rappel vise notamment le personnel de soutien vers qui se tournent souvent les directions en cas de besoin urgent, comme les techniciennes en éducation spécialisée et les éducatrices en services de garde par exemple.

Formation générale des adultes

Des enseignantes en formation générale des adultes (FGA) et membres du Comité éducation des adultes du Syndicat ont présenté un portrait éloquent des réalités des milieux FGA aux quelque 140 personnes présentes à l’assemblée.

Judith Moreau a aussi souligné qu’une campagne d’information et de visibilité est présentement en cours sous la coordination de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et que, dans cette optique, des articles sur la FGA seront publiés dans les deux prochains numéros du journal Le Champlain. On peut consulter les documents d’informations disponibles dans la section dédiée au Comité éducation des adultes sur le site Internet du Syndicat.

Pour suivre la campagne sur les réseaux sociaux : #FGAsurlacarte.

#faussesannonces en éducation

« Période préélectorale oblige, nous serons bombardés d’annonces de nouvelles injections d’argent, de tel ou tel projet, de telle ou telle mesure, de telle ‘’nouvelle’’ idée à l’aube de la campagne électorale de l’automne prochain », a ironisé Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain.

Les efforts déployés au cours de la dernière négociation pour faire de l’éducation un dossier prioritaire pour les Québécois et mettre l’éducation au cœur de l’agenda politique ont porté fruit.

« Tant mieux si on a réussi ! Évidemment, ça vient aussi avec l’autre pendant… Si tous les partis ont l’éducation pour priorité, il va pleuvoir des idées de toutes sortes pour les prochains mois ! Et elles ne feront pas toutes notre affaire ! »

« Beaucoup de choses se disent, beaucoup de chiffres sont lancés, beaucoup de mises en scène sont déployées. À Champlain, nous avons décidé de suivre la trace de ces #faussesannonces, comme dirait l’autre, et de démystifier le tout pour vous. Nous ferons des capsules d’information pour vous donner l’heure juste sur ces annonces. »

« Ce serait si simple de parler clairement de mesures à prendre pour améliorer les choses en éducation : parler de rétention de la main-d’œuvre, d’enrayer la précarité, de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, d’une diminution des ratios, d’avoir accès aux services adéquats pour les élèves, véritablement. Si on veut vraiment parler d’éducation, ça va prendre plus que de la poudre aux yeux et des annonces remâchées. On veut que nos membres, la population et les parents aient l’heure juste sur ce que les partis politiques leur présentent », de conclure Éric.

Consultez la première capsule de la série #faussesannonces.

FSE

Richard Bisson a fait un bref retour sur le dernier Conseil fédéral de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSQ-CSQ), faisant état des discussions et des présentations qui ont porté sur le greffe des tribunaux d’arbitrage du secteur de l’éducation, de la concertation juridique ainsi que des mémoires de la FSE et de la CSQ sur la création d’un Institut national d’excellence en éducation.

Les personnes déléguées ont aussi rempli sur place un sondage élaboré par la FSE portant sur les comités HDAA dans les écoles afin d’avoir une meilleure idée de l’état des lieux à travers le Québec, puisqu’il semble que le fonctionnement et le rôle accordé à ce comité soient très variables en fonction des milieux.

Profs en négo ! – section Marie-Victorin

Dans la section Marie-Victorin, c’est évidemment la négociation locale qui a été le principal point à l’ordre du jour.

Caroline Manseau a dressé le bilan des rencontres avec la partie patronale depuis l’assemblée spéciale du 16 janvier dernier. Elle a aussi fait état des avancées à la table de négociations, indiqué les éléments plus litigieux et souligné que les parties ont entamé les discussions sur les éléments propres à la formation générale des adultes et la formation professionnelle.

« Le protocole de négociation a été renégocié et il viendra à échéance le vendredi 2 mars », indique Caroline, ajoutant que la Commission investit un peu plus pour les libérations des enseignants.

« Il faut aussi souligner qu’il y a une pression pour que les négociations aboutissent avant avril, moment très occupé à la Commission pour la préparation des listes pour le mouvement de personnel ? Ils seront donc moins disponibles à ce moment-là. »

Patrick Jasmin, porte-parole de l’équipe syndicale, a parlé du climat à la table de négociation en le comparant à des montagnes russes. « Ça avance bien ; on est sur le point de parapher des clauses et puis, oups ! Ils sortent un lapin du chapeau ! Ils reviennent sur ce qu’on s’est dit, modifient leurs demandes ou tentent de négocier un deal avec d’autres éléments. On tombe ensuite dans un creux, en attendant qu’ils nous reviennent sur nos demandes. Et puis ça repart ! »

L’équipe a présenté une nouvelle version du plan de visibilité, lequel a été adopté à l’unanimité par l’assemblée des personnes déléguées.

Caroline a rappelé que si l’assistance silencieuse aux réunions convoquées par la direction crée parfois un malaise dans certains milieux, il s’agit néanmoins d’une mesure efficace, puisqu’elle perturbe le fonctionnement des milieux, ce qui met de la pression sur la partie patronale.

« Nous sommes en négociation, il faut qu’il y ait de la pression sur la Commission, surtout à ce point-ci. Même chose en ce qui concerne les directions qui réagissent mal aux moyens de pression ou qui le prennent personnel. Après tout, les demandes patronales, elles viennent de quelque part, n’est-ce pas ? Tout ce qui affecte les milieux met de la pression sur l’employeur pour régler », a insisté Caroline.

À noter qu’il y a une nouveauté au plan de visibilité relativement au CPEE de février, moment auquel les membres sont invités à questionner leur direction sur la négociation locale.

Les « mardis noirs » se poursuivent. Nous attendons vos photos à mmessier@syndicatdechampalin.com, pour publication sur les réseaux sociaux. Soyez originaux !

Pour consulter le plan de visibilité : ici.