Plus de parascolaire ? Oui !

16 janvier 2019

Avez-vous lu le texte de notre collègue Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS), affiliée à notre Centrale, dans La Presse+, pendant le temps des
fêtes ?

Il revenait sur la promesse du ministre Roberge d’augmenter de cinq heures par semaine l’offre d’activités parascolaires dans les écoles secondaires afin de contrer les écarts de réussite entre les élèves du privé et du public.

« Une bonne idée ! », saluée par Éric Pronovost, qui insistait sur le fait que le personnel de soutien scolaire peut mettre à profit son expertise pour notamment concevoir, développer et mettre en place des projets innovants dans les écoles ainsi que pour encadrer les élèves pendant ces heures d’activités.

Au Syndicat de Champlain, nous partageons l’avis de la FPSS-CSQ et nous nous réjouissons d’ailleurs que le sujet se retrouve sur la place publique. Message au gouvernement : parfois, à force de vouloir réinventer la roue, on en oublie l’objectif premier.

Le précédent gouvernement préconisait, lui aussi, l’ajout d’heures d’activités parascolaires, mais en donnant toute la priorité à l’activité physique. Il avait alors choisi de confier à Pierre Lavoie la mise sur pied du programme en accordant à sa fondation une subvention de plusieurs millions de dollars pour fournir des boîtes d’activités aux écoles primaires.

Quelle occasion ratée de reconnaître l’expérience et la compétence des membres du personnel de soutien et de leur donner les moyens de développer eux-mêmes des projets en fonction des besoins de leur milieu. Sans compter qu’en utilisant leur expertise, on contribuerait, du même coup, à diminuer la précarité.

Prenons, par exemple, les techniciens en loisirs. Le président de la FPSS nous rappelle, avec raison, que chaque commission scolaire embauche seulement, en moyenne, trois techniciens à temps plein. On pourrait franchement faire mieux ! Que dire aussi des collègues éducatrices en service de garde qui peinent à avoir des postes décents et qui vivent dans une précarité inacceptable, des techniciennes en éducation spécialisée, en travaux pratiques, en informatique, etc. ? Autant de ressources qui se feraient un plaisir d’être mis à contribution.

Les décisions que prendra le ministre Roberge très bientôt confirmeront si les bottines suivent les babines ou si, comme pour ses prédécesseurs, l’expertise externe passera avant les gens sur le terrain. J’espère qu’il n’oubliera pas les collègues avec qui il partageait son quotidien quand il enseignait, car l’éducation, c’est aussi le personnel de soutien scolaire !

Éric Gingras