Dans l’édito de cette semaine

14 décembre 2020

Les yeux tournés vers la CSQ, la FSE et la FPSS

Nos représentants et nos négociateurs nationaux ont été sans appel, la semaine dernière, lors du conseil général de négociation de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) : Rien ne bouge aux tables de négociations et nos demandes les plus importantes pour améliorer nos conditions de travail demeurent toujours sans réponses.

C’est pourquoi l’ensemble des syndicats locaux affiliés à la Centrale, comme c’est le cas pour le Syndicat de Champlain, iront consulter leurs membres, d’ici la fin janvier, pour un mandat de grève.

Quelle est la stratégie?
Utiliser, dans un premier temps, la recherche d’un mandat de grève comme moyen de pression pour faire bouger les choses. Ensuite, utiliser l’obtention du mandat de grève pour démontrer le sérieux de la mobilisation des quelque 125 000 membres que la CSQ représente. Et, ultimement, exercer la grève pour dénouer l’impasse.

C’est cette stratégie qui vous sera présentée lors des assemblées générales qui se tiendront au retour des Fêtes et VOUS déciderez si vous y adhérez !

N’y a-t-il pas d’autres stratégies que la grève? D’autres moyens ont-ils été envisagés? Bien sûr! Et nous en avons évidemment discuté. Or, au terme de longues discussions et de débats, c’est cette avenue qui a été adoptée par la très grande majorité et qui vous sera soumise.

Et c’est ici que les limites d’un syndicat local comme le nôtre, aussi pertinent et important puisse-t-il être, sont atteintes quand on arrive à cette étape de la négociation nationale.

La responsabilité de nos représentants
Pour la suite, nous nous tournons toutes et tous vers nos représentants aux différentes tables de négociations. Ce sont eux qui se trouvent aux premières loges et qui discutent avec les représentants du gouvernement. Ils sont donc les mieux placés pour évaluer la situation et les besoins sur le plan de la mobilisation et pour nous présenter la stratégie qu’ils croient être la meilleure. C’est leur responsabilité de réfléchir à ce qu’il faut faire, collectivement, pour arriver à un résultat. Bien sûr, nous pouvons influencer la stratégie proposée par nos représentants nationaux. Et soyez assurés que nous le faisons! Mais en bout de ligne, ce n’est pas le Syndicat de Champlain qui décide; c’est l’ensemble des représentants de tous les syndicats affiliés à la CSQ.

Le plus important, c’est vous!
L’élément central et crucial de toute stratégie de mobilisation, c’est l’adhésion des membres. Et à Champlain, nous ne négligeons jamais cette réalité fondamentale. Adopter la stratégie et les moyens présentés, c’est se joindre à tous les membres des syndicats de la CSQ pour appuyer et soutenir nos représentants aux tables de négociations.

Cependant, cet appui et ce soutien viennent invariablement avec de très grandes attentes de la part des membres. Nos représentants à la CSQ devront en tenir compte. Et le leur rappeler, c’est dans les limites de ce que peut faire un syndicat local comme Champlain.

Éric Gingras