20 septembre 2019

La solidarité, le partage et le bien commun sont des valeurs fondamentales du mouvement syndical. Alors, quand une partie de la population mondiale lance un cri du cœur pour sauver le climat et la planète, comme ce sera le cas le 27 septembre prochain, nos organisations se sentent évidemment interpellées et veulent participer.

Or, même si le mouvement dont il est ici question a pour nom « Grève pour le climat », ce n’est malheureusement pas de cette façon que nous vous invitons à y participer.

J’écris « malheureusement » parce que, pour le mouvement syndical, c’est un rêve depuis des décennies de pouvoir descendre dans la rue pour faire la grève dans le cadre d’un grand mouvement social.

Il ne s’agit pas de remettre en question l’importance et l’urgence de la mobilisation pour contrer la crise climatique ! Mais il faut bien comprendre que le législateur s’est assuré que les lois et les différents encadrements légaux nous empêchent de joindre nos forces à la société civile via l’exercice de la grève. Tout mouvement de grève à l’extérieur des négociations de nos conventions collectives est, de facto, illégal.

Certains diront qu’une grève illégale occasionnant des coupures de salaires, des amendes ou des sanctions pourrait quand même valoir la peine, compte tenu de l’importance du sujet et de la mobilisation. Toutefois, il faut savoir que dans ce cas, les écoles et les centres demeurent ouverts et donc, les collègues qui ne respectent pas le mot d’ordre et entrent au travail, sont payés. Imaginons seulement la division et les conflits dans les milieux que cela pourrait engendrer.

Mais à Montréal, la CSDM a déplacé une journée pédagogique et les profs pourront participer à la marche !

Nous avons interpellé les commissions scolaires sur notre territoire, étant donné l’ampleur que prend la mobilisation, tant auprès de nos jeunes que du personnel. Elles ont choisi de maintenir le statu quo. C’est donc le calendrier scolaire initial qui prévaut, selon votre commission.

Qu’à cela ne tienne, cela ne signifie pas pour autant qu’on ne puisse pas se joindre au mouvement, endosser la cause, participer autrement et faire entendre notre voix !

Nous vous invitons à participer activement dans vos milieux que ce soit individuellement ou collectivement, dans le cadre d’activités pédagogiques. D’ailleurs, pourquoi ne pas interpeller votre direction pour organiser une activité impliquant toute l’école ? Il ne s’agit pas ici d’un geste politique ou syndical, mais d’un geste pour la planète.

Le 27 septembre, ensemble, agissons pour l’avenir !

Éric Gingras