La parole du ministre

12 avril 2018

« Ce livre n’est pas un plan de travail, encore moins un programme électoral ou un bilan. »

Le livre du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, Un Québec libre est un Québec qui sait LIRE et ÉCRIRE, m’a laissée pantoise à plusieurs reprises. Je tenais à vous partager, si vous ne l’avez lu, certains extraits particulièrement singuliers. Je lui cède ici toute la place; ses mots parlent d’eux-mêmes. Grande ouverture des guillemets !

Être ministre, c’est un sacrifice. Surtout si on s’y consacre avec énergie et passion.

Il ne faut pas perdre de vue sa famille, ses proches et son entourage. Il y aura un après. Je dis souvent qu’à vouloir servir les gens on néglige ceux qu’on aime le plus. C’est un sacrifice pour nous et aussi un sacrifice pour eux.

Il faut répondre aux attentes. Éviter les pièges et les distractions. Il faut remplir son mandat. Il faut convaincre que nous sommes la meilleure personne pour le faire. Il faut composer avec des adversaires. Et subir de la pression et les regards des autres.

Moi, je travaille fort…

En parlant du ministère

Il est un agent de progrès et d’émancipation sociale de premier plan.

Il doit être un partenaire obligé pour tous les acteurs. Il est, ultimement, le gardien de la cohérence et de la qualité de l’enseignement. Son rôle de veille est primordial.

Je dois saluer toutefois les efforts et les réalisations faites depuis que j’ai le privilège d’occuper la fonction de ministre de l’Éducation. Et saluer le travail rigoureux et de grande qualité des équipes avec lesquelles j’ai l’occasion de changer les choses.

Il doit rester…

En parlant des directions d’école

J’ai eu la chance, comme ministre de l’Éducation, de rencontrer des femmes et des hommes animés par ce désir d’entretenir le vivant dans les murs de nos écoles. Les directrices et directeurs des écoles du Québec. Brillants, fiers, allumés et dynamiques sont quelques-uns des qualificatifs qui me viennent en tête en me souvenant de certains visages.

Beaucoup de décentralisation…

En parlant des enseignants

Les enseignants doivent donner à chaque enfant le goût de la réussite, l’amener à donner le meilleur de lui-même, à atteindre son plein poten-tiel, par-delà et à travers toutes les dif-férences et même toutes les difficultés.

[…] Qu’ils doivent prendre les moyens pour atteindre et conserver un haut degré de compétence professionnelle. Qu’ils doivent pleinement collaborer à la formation des futurs enseignants et à l’accompagnement des enseignants en début de carrière.

C’est donc à l’apparition d’une véritable culture du développement professionnel au sein du corps enseignant que j’appelle parce la compétence est un élément essentiel de valorisation du métier d’enseignant et de l’éducation en général.

Pourquoi donc ne pas doter les enseignants d’un plan annuel de développement professionnel ?

Enfin, on ne peut aborder la question de la formation initiale et de la formation continue sans aborder celle de l’évaluation des enseignants.

[…] devra s’intégrer une réflexion sur la création d’un ordre professionnel […]

Les faire paraître incompétents…

Et pourtant…

« Pourquoi ne pas mieux faire rayonner l’école québécoise ? » Plusieurs personnes m’ont posé cette question lors de mon passage à l’UNESCO. Notre école est reconnue, nos méthodes sont éprouvées, nous sommes parmi les meilleurs au monde dans bien des disciplines scolaires, d’autres enfants ou des adultes apprenants seraient choyés de recevoir notre diplôme à l’étranger. Il faut y songer. Voilà une autre façon de faire rayonner notre culture et notre identité au-delà des frontières du Québec.

Par ailleurs, avec ses résultats, le Québec se situe partout au-dessus de la moyenne des pays membres de l’OCDE. Même imparfaits, ces chiffres nous donnent des indications. En sciences, le Québec se classe 3e derrière Singapour et le Japon. En lecture, le Québec est 2e, derrière Singapour. En mathématiques, le Québec est 3e, après Singapour et Hong Kong.

Par rapport aux autres provinces canadiennes, le Québec aussi se démarque. En sciences et en lecture, il arrive 3e. En mathématiques, il est premier.

Proulx, Sébastien. Un Québec libre est un Québec qui sait LIRE et ÉCRIRE, Septentrion, 2018.

Ça ne s’invente pas !

Mireille Proulx
Coordonnatrice