L’édito du président – Encore des publications papier !?

8 mai 2019

Au Syndicat de Champlain, nous ne sommes pas parfaits, mais nous som­mes à l’écoute, nous nous remettons en question et nous changeons nos façons de faire au besoin.

Vous nous écrivez beaucoup et sachez que vos commentaires, mêmes ceux en­voyés sur les réseaux sociaux, sont pris en compte. « Pourriez-vous nous en-voyer moins de communications papier et nous les envoyer en version électro-nique ? » Cette question revient de façon cyclique et j’utilise donc cet espace pour en discuter avec vous.

Vous pensez à l’environnement, bien sûr, et vous nous donnez l’exemple de vos collègues qui, sitôt lus, mettent les documents au recyclage. D’autres nous disent qu’en 2019, il serait temps d’utiliser les supports numériques ou le portail pour interpeller les membres.

J’insiste, cette question est importante et oui, nous avons remis plus d’une fois en question nos pratiques. S’il y a bien une organisation syndicale au Québec qui s’est remise en question quant aux communications, c’est bien nous ! Et nous continuerons de le faire.

La question a d’ailleurs été abordée lors des congrès de Champlain en 2014 et en 2017. Sondage auprès des mem­bres, groupes focus, débats : nos pra­tiques actuelles sont basées sur le ré­sultat de ces consultations ainsi que sur les orientations votées par les personnes déléguées.

Alors, pourquoi encore autant de papier ? Premièrement, il faut savoir que le Syndicat n’a pas accès aux por­tails des commissions scolaires et encore moins aux adresses courriels qui appartiennent aux employeurs. D’ailleurs, puisqu’il s’agit de leur pro-priété, ils y ont accès en tout temps. Nous demandons les courriels per­sonnels des personnes déléguées en début d’année, mais serait-ce réaliste de procéder ainsi pour l’ensemble des 11 000 membres ?

Lors d’un sondage réalisé par la firme Léger pour le congrès de Champlain en 2017, les résultats révélaient que le jour­nal Le Champlain était l’outil le plus utilisé par les membres (87 %), avant même le site Internet (44 %) et même bien avant Facebook (26 %). Dans un groupe fo­cus, toujours en prévision du congrès, il a été mentionné que, minimalement, nos publications servent aussi à rap­peler aux membres qu’ils sont syndiqués et leur indiquent où aller chercher de l’information quand ils en ont besoin. Déposer des documents et des publica­tions sur le site Internet aurait-il le même effet ? Les membres consultés lors des congrès estimaient que non.

Nous avons toutefois réduit dras­tiquement l’envoi des autres documents papier via le courrier syndical au cours des dernières années et nous pour­suivrons nos efforts en ce sens. Parions que nous nous pencherons de nouveau sur la question au congrès d’avril 2020. Après tout, c’est ça être à l’écoute de ses membres !

Éric Gingras