On y sera parce qu’on s’y connait!

20 octobre 2016

L’édito du président

La consultation nationale sur la réussite éducative du ministre Proulx a été officiellement lancée… et déjà les critiques fusent de toutes parts ! La question qui est sur toutes les lèvres : les dés sont-ils pipés ? Avons-nous droit à une réelle consultation ou à une consultation dont les conclusions sont déjà écrites ?

Donnons un exemple. Le 1er octobre dernier, une dizaine de jours avant la mise en branle de la consultation, le ministre Proulx annonçait l’implantation, dès la rentrée scolaire 2017, de cours d’économie obligatoires dans toutes les écoles secondaires du Québec.

Pourtant, la question est soumise à la consultation dans le document du Ministère, sous le libellé « Rendre obligatoire le cours d’éducation financière au dernier cycle du secondaire » ! Est-ce que cela veut dire que les résultats de la consultation sont écrits d’avance ?

Si, en plus, on met en parallèle, d’une part, les déclarations récentes du ministre, qui claironne sur tous les toits qu’une réforme de la formation des maîtres est nécessaire et, d’autre part, le questionnaire en ligne de la consultation, qui est truffé de références imputant aux enseignantes et aux enseignants le fardeau de la réussite éducative, on se dit que, si les conclusions ne sont pas entièrement écrites, il y en a peut-être de bons bouts qui le sont !

Champlain fera entendre sa voix

Ceci étant dit, la question se pose : allons-nous participer à cette consultation ? Allons-nous vous inviter à y participer ? Au Syndicat de Champlain, nous croyons qu’il est important de toujours se faire entendre, sur toutes les tribunes.

Participer, pour nous, ce n’est pas donner notre aval à ce qui sortira de cet exercice. Participer, c’est présenter au ministre et à l’ensemble de la population, les solutions qu’ont à proposer nos gens, celles et ceux de la première ligne, qui connaissent la réalité du réseau. Participer à ce genre de consultation, c’est tout mettre en œuvre pour se faire entendre le plus largement possible et influencer les décisions du ministre.

J’irai même encore plus loin. Nous avons appris la semaine dernière que le ministre voulait limiter, lors des journées de consultation, dans chaque région, les présentations des organisations syndicales.

Eh bien, de notre côté, le message que nous enverrons au ministre, avant la journée de consultation en Montérégie, prévue le 14 novembre prochain, c’est que, peu importe à qui il choisira de laisser la parole, il devra permettre au Syndicat de Champlain d’être entendu.

Soyons clairs, nous ferons comprendre au ministre qu’il ne pourra bâillonner une organisation, qui représente près de 10 000 membres de trois commissions scolaires, tant du personnel de soutien que du personnel enseignant.

Nous représentons des membres qui doivent d’être entendus.