COVID-19 | Services de garde d’urgence

28 avril 2020

COMMUNIQUÉ

COVID-19 | Services de garde d’urgence
Suffit la politique du deux poids deux mesures !

Saint-Hubert, le 28 avril 2020. – « Sur la ligne de front dans la lutte à la COVID-19, aux côtés du personnel du réseau de la santé et des services essentiels, il y a aussi le personnel de soutien scolaire et pourtant, il y a clairement un problème de reconnaissance! », soutient Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain (CSQ).

Cette réalité, déjà présente bien avant la crise actuelle, se reflétait depuis trop longtemps dans les conditions de travail de cette catégorie de personnel du réseau scolaire. Mais dans le contexte actuel, l’iniquité et le manque de considération sont tout simplement flagrants!

Qui s’occupe pourtant des enfants d’âge scolaire du personnel dit essentiel?
Depuis le début du confinement et de la mise en place des services de garde d’urgence (SDGU) en milieu scolaire, le Syndicat de Champlain réclame, à l’unissions avec la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), une « prime COVID » pour les techniciennes et les éducatrices en services de garde, les techniciennes en éducation spécialisée, les préposées aux élèves handicapés, les secrétaires et les concierges qui assurent, depuis des semaines, le bon fonctionnement de ce service crucial.

Comment se fait-il que dans le réseau de la santé, cette prime ait été rapidement octroyée, mais que la demande du réseau scolaire reste lettre morte? Et alors qu’on s’apprête à rouvrir les établissements scolaires, comment se fait-il que les éducatrices n’aient pas droit aux mêmes protections que leurs collègues en CPE? Déjà dans les SDGU, les éducatrices soulignent qu’avec moins de dix enfants, les mesures de distanciation sont difficilement applicables. Comment fera-t-on avec un ratio de 15 élèves par éducatrice dans les services de garde dès le 4 mai ?

Coupure et récupération des primes d’horaires brisés!
Le comble, c’est que les primes d’horaires brisés ont été coupées. Une décision du ministère de l’Éducation que le Syndicat de Champlain juge insensible.

« Dans les faits, on retire des primes d’environ 30 $ par semaine à du personnel qui gagne en moyenne 22 $ de l’heure et à qui on refuse déjà un traitement équitable. On repassera pour la reconnaissance de celles et de ceux se portent volontaire pour prêter main-forte dans les SDGU et mettre l’épaule à la roue ! Le premier ministre a beau souligner leur apport en fin de conférence de presse parmi ses remerciements quotidiens, il y a toujours bien des limites à la politique du deux poids deux mesures ! », de lancer le président du Syndicat de Champlain.

« Sur le fond, insiste Éric Gingras, cette coupure de traitement est insensée dans le contexte actuel et témoigne de l’absence de reconnaissance du travail du personnel de soutien scolaire sur la ligne de front et de leur apport à toute cette structure qui rend possible les efforts soutenus des services essentiels. C’est un pied de nez qui ne passe pas compte tenu de l’accumulation des irritants. Soyons clairs : il y aura un « après COVID » dans la réalité des relations de travail. »

À la Commission scolaire des Patriotes, les primes d’horaires brisés ont continué à être versées parce que le système de paie ne permettait pas de tenir compte de cette nouvelle situation. Le problème technique étant maintenant résolu, il y aura récupération des primes versées depuis le début du confinement pour les éducatrices en service de garde à compter de la paie de ce jeudi.

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