Nous voulons négocier !

22 février 2023

Depuis la mi-février, si vous écoutez la radio, la télévision ou lisez les journaux, vous avez pu constater que le gouvernement s’est amusé à casser du sucre sur le dos des syndicats. Essentiellement, il rapportait à tort, qu’il est le seul à vouloir négocier. Il entretient cette confusion sur les intentions syndicales pour tenter de nous discréditer aux yeux de la population.

Quel argument utilise le gouvernement pour cultiver son mensonge? Il a invité à trois reprises les syndicats du Front commun à participer à ses fameux forums (équipe classe, équipe soins et équipe santé mentale). Nous avons refusé.

Nous souhaitons maintenant rappeler à l’employeur que ses forums ne sont pas les tables de négociations. De plus, les enjeux que le gouvernement veut y aborder relèvent des tables de négociations sectorielles. Le Front commun négocie les matières intersectorielles.

Pourquoi refuser d’aller aux forums?

  • Parce que c’est le gouvernement qui y fixe les priorités, selon ses volontés.
  • Parce qu’il existe déjà des tables de négociations sectorielles pour discuter, entre autres, de ces enjeux.
  • Parce que les fédérations de la CSQ ont déjà soumis leurs propositions à ces tables.
  • Parce que le gouvernement propose de réunir plusieurs organisations syndicales qui ont chacune leur convention collective. Elles ont consulté leurs membres et identifier leurs propres priorités.
  • Parce que les forums réuniraient des acteurs qui n’ont rien à voir avec les négociations : ordres professionnels, maisons d’enseignement, etc.

La réalité, c’est que les négociateurs patronaux semblent avoir comme mot d’ordre de rejeter plusieurs des dates de rencontre que nous leur proposons ou d’accepter des séances minimales de travail. À certaines tables, ce sont des séances de quatre heures aux deux semaines que le gouvernement propose pour faire avancer la négociation!

Clairement, le gouvernement cherche à passer outre les obligations de la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic en déplaçant les discussions dans un autre cadre et en y invitant des personnes extérieures à nos négociations. Bref, tous les syndicats du Front commun sont disponibles et prêts à négocier aux tables. On est là! La rigidité et le manque de disponibilités, ce ne sont pas de notre côté qu’ils se trouvent, loin de là!