26 février 2025

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, annonce la première Semaine de la prévention de la violence et de l’intimidation dans les écoles du 17 au 21 mars 2025. Si nous reconnaissons que la violence en milieu scolaire est un problème important, force est de constater que cette annonce relève encore une fois de l’improvisation et d’une ingérence ministérielle qui méprise le professionnalisme du personnel scolaire.
Cette initiative était sur la table depuis octobre 2023, pourtant, rien n’a été prévu pour que les milieux reçoivent un soutien adapté pour mettre en place ce projet. Sommes-nous prêts à gérer cette semaine? Car en éducation, les ressources sont manquantes. C’est à se demander si nous pourrons intervenir efficacement. Le ministère impose un temps d’arrêt national sans considérer les besoins spécifiques des écoles ni la réalité quotidienne du personnel et des élèves.
Les mesures proposées sont inadaptées. Par exemple, les mêmes capsules seront présentées aux élèves, qu’ils soient en 3e année ou en 5e secondaire. Demandez au personnel scolaire, il vous répondra que les méthodes d’intervention doivent être différenciées selon les niveaux pour fonctionner.
Le problème ici est simple, la responsabilité des enjeux de société est confiée aux écoles sans consultation préalable des gens qui y travaillent. Or, ce sont eux qui vivent la situation sur le terrain au quotidien et ils devraient être au cœur des discussions et des solutions mises en place. Il est temps de cesser la banalisation de la violence et d’adopter une tolérance zéro avec des actions concrètes.
Les écoles ont besoin de ressources, pas d’opérations de communication unidirectionnelle. Si le ministre veut vraiment agir, qu’il consulte son personnel et qu’il finance des ressources et du soutien.
Sans cela, nous pensons que cette semaine de sensibilisation ne sera qu’un geste symbolique de plus, sans impact réel sur la vie des élèves et du personnel scolaire. Nous terminons en rappelant que si le contrat de travail n’est pas respecté, nous contesterons les mesures mises en place par les centres de services scolaires.