29 mai 2025

Dans un monde où l’instantanéité est devenue la norme, il est facile de perdre patience face aux obstacles ou de capituler par désillusion. Pourtant, une vérité intemporelle demeure : lorsque l’on persévère, cela finit toujours par porter ses fruits. La persévérance, cette capacité à continuer malgré les échecs, les doutes et les lenteurs, est souvent la clé du succès durable.
Alors que l’année achève et que le rythme effréné de la vie bat son plein, j’avais envie de vous livrer un message teinté d’optimisme. Parce que je refuse d’abandonner ce pour quoi je me lève le matin pour aller au travail. Parce que je poursuis la lutte contre les fléaux qui s’attaquent à nos professions et qui arrivent parfois à faire dévier notre attention sur les mauvaises cibles.
Dans le réseau scolaire québécois, la persévérance ne se limite pas aux élèves. Elle est portée, chaque jour, par des milliers de personnes engagées : enseignants, personnel de soutien, professionnels, directions, parents. Tous, à leur manière, contribuent à faire avancer l’éducation, même lorsque les conditions sont difficiles, même lorsque le découragement guette.
Depuis plusieurs années, le système scolaire traverse des turbulences : surcharge de travail, pénurie de personnel, besoins croissants des élèves, manque de ressources. Ces réalités laissent des traces, des blessures parfois profondes. Pourtant, malgré tout, l’école tient bon. Elle continue d’accueillir, d’enseigner, d’accompagner, de croire en chaque élève. Et cela, c’est grâce à la persévérance de celles et ceux qui y œuvrent avec cœur.
Chaque geste compte : une explication répétée avec patience, un mot d’encouragement, une adaptation mise en place pour un élève en difficulté, une réunion de plus pour trouver des solutions. Ce sont ces efforts quotidiens, souvent invisibles, qui maintiennent vivante la mission éducative. Ils témoignent d’un profond engagement envers la réussite et le bien-être des jeunes.
En parallèle à votre tâche, vous avez effectué un travail de fond, cette année, en participant à documenter les enjeux de votre quotidien, afin de maintenir le cap sur les objectifs qui n’avaient pas été atteints lors des dernières rondes de négociations. Violence, surcharge, complexité accrue des besoins des élèves à satisfaire… Force est de constater que le réseau déraillé avance péniblement et que de grandes réflexions sur l’avenir de l’éducation doivent être amorcées, collectivement, puis menées à terme pour déterminer la voie de passage qui sortira l’Éducation de cette impasse. Cet exercice, qui est à nos portes, sollicitera notre temps, notre volonté et notre rigueur, même dans les temps plus difficiles.
Mais il faut aussi reconnaître que cette persévérance ne pourra reposer uniquement sur les épaules de quelques-uns. Elle devra être soutenue par une vision collective, par des décisions politiques courageuses, par un dialogue respectueux entre tous les acteurs du milieu. L’espoir, dans ce contexte donc, devient un moteur essentiel. Il permet de croire qu’un changement est possible, qu’un système plus humain, plus équitable et plus durable peut émerger.
La persévérance et l’espoir ne sont pas des naïvetés. Ce sont des choix. Choisir de croire en l’éducation comme levier de transformation sociale. Choisir de valoriser le travail de celles et ceux qui la font vivre et d’y veiller. Choisir de bâtir, ensemble, un avenir meilleur pour les générations à venir. Bonne fin d’année à chacune et chacun d’entre vous.
Geneviève Bourbeau
Coordonnatrice