Longueuil, le mardi 2 décembre 2025 – Alors que le projet de loi 3 est à l’étude, dans ce contexte où les événements politiques se bousculent au Québec, le Syndicat de Champlain, par la voix de son président, Jean-François Guilbault, exige des réponses à propos d’une contradiction importante identifiée entre le PL 3 et le Code du travail qui a le potentiel de susciter une concurrence intenable entre les deux lois.

En effet, alors que le PL 3 interdira aux syndicats de faire des représentations sur des dossiers d’ordre plus politique, sans passer par un processus démocratique strict à la pièce pour chaque enjeu, le Code du travail, lui, par son article 47.2, leur impose de représenter tous leurs membres sans exception lorsqu’ils sont en présence de droits lésés. Quelle position devront prendre les syndicats pour respecter le nouveau cadre légal dans le contexte où un-e de leurs travailleurs-euses dénonce une injustice qui serait provoquée par une action législative ou politique de la part du gouvernement? Le Syndicat de Champlain déplore que ce questionnement évoqué dans l’espace public depuis quelques jours, qui touche un aspect très important de la mise en application du PL 3, demeure sans réponse de la part du ministre.

Le président du Syndicat de Champlain a fait valoir : « D’une part, le Code du travail oblige les organisations syndicales à représenter de bonne foi tous les membres de leur accréditation. D’autre part, le projet de loi 3 les empêcherait d’assumer cette responsabilité en limitant leur capacité de s’opposer au gouvernement, lorsque c’est nécessaire, pour défendre leurs membres. C’est un exemple de contradiction aberrante : on exige des syndicats qu’ils protègent leurs membres, tout en leur retirant les moyens de le faire. Finalement, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui en paieront doublement le prix. »

Affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Syndicat de Champlain représente plus 13 500 enseignants et personnel de soutien scolaire en Montérégie.

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