À propos de la série 180 JOURS et du devoir de loyauté

26 septembre 2018

Vous avez sûrement été très nombreux à écouter le premier épisode de la série 180 JOURS, présenté jeudi dernier à Télé-Québec.

Cette nouvelle série dresse le portrait du quotidien à l’école secondaire Gérard-Filion, « cette microsociété [où] se mêlent enseignants, éducateurs spécialisés et directeurs dans le but d’offrir ce qu’il y a de plus important à une jeunesse qui se construit : l’éducation. Le regard vif et passionné, ils parlent de leur profession, de leur réalité et de leur école, telle qu’elle est réellement : sans fard, à la fois belle et imparfaite », peut-on lire dans le communiqué de Télé-Québec.

À ce sujet, vous avez toutes et tous reçu une lettre de la direction générale vous rappelant votre devoir de loyauté envers la Commission scolaire.

Ah ! Ce fameux devoir de loyauté…    Parlons-en !

Selon le Code civil du Québec, le salarié, outre qu’il est tenu d’exécuter son travail avec prudence et diligence, doit agir avec loyauté et ne pas faire usage de l’information à caractère confidentiel qu’il obtient dans l’exécution ou à l’occasion de son travail.

Évidemment, la série 180 JOURS fait beaucoup jaser, depuis quelques semaines déjà, tout particulièrement sur  les  réseaux sociaux. La mise en garde de la Commission scolaire est légitime, certes, mais il ne faut quand même pas exagérer. Bien entendu, il faut éviter les commentaires sur les élèves et les intervenants qui participent à la série, ce qui ne signifie pas que vous n’avez pas le droit de parler… comme le sous-entend la lettre que vous avez reçue.

Il existe une différence entre parler de la réalité en éducation au Québec, du quotidien et des conditions de travail des enseignantes et des enseignants comme du personnel en éducation, et parler contre sa commission scolaire. Par exemple, on ne peut pas m’empêcher de dire qu’on manque de ressources dans nos écoles, que la tâche est trop lourde, qu’il manque de services et de soutien pour les élèves en difficulté et que la violence est inacceptable dans nos écoles, notamment. Tout est dans la façon de le dire et où on le dit.

Est-ce une bonne idée de critiquer ouvertement son employeur sur Facebook ? Bien sûr que non. Est-ce interdit de cliquer « J’aime » et de partager la série 180 JOURS ? Sûrement pas !

Sur une note différente, j’ai déjà hâte à jeudi prochain. Chapeau à tous les collègues de l’école Gérard-Filion ! Parce que franchement, vous êtes impressionnants ! Et c’est ce qui ressort vraiment de la série.

Caroline Manseau
vice-présidente de la section Marie-Victorin