Assurance collective

3 février 2020

Avec janvier vient le retour au travail, mais également le retour des déductions salariales pour le RRQ, le RQAP, l’assurance-emploi… et donc, une baisse importante pour notre portefeuille. C’est souvent à ce moment qu’on porte une attention particulière à notre relevé de salaire.

Vous l’avez peut-être fait. Et vous avez peut-être réalisé l’augmentation des primes de l’assurance collective. En fait, il s’agit d’une hausse de 13,9 %. Un pourcentage qui fait mal. Certains diront : « C’est une honte ! » et ils auront raison. Ceci étant dit, il est important d’expliquer d’où vient cette hausse pour pouvoir s’offusquer de la bonne façon.

En 1997, le gouvernement du Québec se dotait d’une loi afin que l’ensemble des Québécois puisse obtenir un accès « raisonnable et équitable » aux médicaments. Cette loi venait d’ouvrir la porte à un régime hybride public-privé. Ceux qui n’avaient pas accès à une assurance collective ont dû s’inscrire au régime public. Tandis que ceux qui pouvaient profiter d’une assurance collective au travail ont été obligés d’y adhérer. Une façon pour le gouvernement de se soustraire socialement aux coûts engendrés lorsque la maladie survient. Le fardeau impliquait qu’il fallait s’organiser collectivement.

Mais revenons à la question : pourquoi notre assureur nous fait subir une telle augmentation ? Il faut savoir qu’avec SSQ Assurance, nous avons un régime d’assurance avec rétention. Ce qui implique que si nous payons davantage que ce que nous avons coûté durant une année, le surplus nous revient l’année suivante. L’inverse est aussi vrai. Une hausse des coûts réclamés entraîne une hausse des primes. Or, force est de constater que notre groupe a consommé davantage de médicaments que l’an passé. Si on ajoute à cela l’inflation du coût des médicaments, on répond à notre question.

Maintenant, que peut-on faire?

Principalement, trois choses.

La première : se lancer dans un processus d’appel d’offres afin d’optimiser nos chances de voir nos primes baisser. Processus qui, d’ailleurs, a été lancé par la Centrale à l’automne 2019. Le cahier des charges précisant nos demandes a été élaboré, par les responsables de la sécurité sociale de la CSQ, dans le but d’être modulable selon nos différents besoins et de pouvoir faire des ajouts à la pièce. Les compagnies d’assurances avaient jusqu’au 30 janvier pour faire parvenir leur soumission. Un vote en conseil général est prévu le 8 avril 2020 pour le choix de l’assureur.

La deuxième : intégrer dans nos demandes syndicales de négociation une participation significative de l’employeur à notre régime d’assurance collective. Ce qui a été demandé pour le personnel de soutien ainsi que pour les enseignants. Reste à espérer que nous serons écoutés !

La troisième : rendez-vous sur le site http://remedeauxcoupures.cssante.com pour signer la pétition et envoyer un message fort à la ministre McCann afin d’exiger du gouvernement un régime d’assurance médicaments entièrement public. Vous y trouverez toutes les informations nécessaires et vous constaterez que ne rien faire n’est pas une option !

Sandra Boudreau
Coordonnatrice