Une éducation invisible – Réaction du Syndicat de Champlain

28 septembre 2022

Pourquoi l’éducation est reléguée aux oubliettes dans cette campagne électorale? Voilà la question que se posait la chroniqueuse Katia Gagnon le 22 septembre dernier lors de son passage à l’émission de Patrick Lagacé sur les ondes du 98,5 FM.

C’est une question très légitime que nous nous sommes également posée au Syndicat de Champlain. Notre réseau scolaire va mal et la pandémie n’a fait qu’amplifier plusieurs problèmes préexistants. La vétusté de nos bâtiments s’est accélérée au point de causer des problèmes pour la sécurité du personnel et des élèves. Des tuiles qui tombent du plafond dans une école, c’est aberrant et anormal!

Cette détérioration des écoles est parfois la raison pour laquelle des classes sont surchargées, faute d’espace, et ce, en dépit du fait que la composition de la classe est déjà problématique.

L’éducation représente le deuxième plus important poste de dépenses du gouvernement québécois, alors pourquoi ce désintéressement? La Coalition Avenir Québec et le Parti libéral du Québec veulent rendre les programmes particuliers plus accessibles financièrement. En quoi cela va-t-il contribuer à éliminer le système à trois vitesses?

Un enjeu si nous en décidons ainsi

Lors des débats des chefs, l’éducation fut invisible. Celle dont on ne doit pas prononcer le nom fut absente des propos des chefs. Pourquoi? Katia Gagnon suppose que : « ça ne nous fait plus ni chaud ni froid d’avoir 69 % de nos écoles en mauvais état ». Autrement dit, la société s’est « habituée » à recevoir une qualité de services en décroissance! Est-ce vraiment acceptable? C’est nous, en tant que société, qui élisons nos représentants politiques.

Dans un même ordre d’idée, c’est nous qui accordons de la valeur aux enjeux qui feront débat lors des campagnes électorales. Ce sont nos familles et nos amis qui fréquentent les écoles. Si nous ne nous soucions pas de la qualité des services qu’ils reçoivent ou bien de leur sécurité, pourquoi les politiciens le feraient-ils?

Nous avons des devoirs partagés avec la classe politique. Celui de prendre soin de notre personnel scolaire. Celui d’avoir des écoles attrayantes et sécuritaires. Celui d’offrir aux élèves les services qu’ils méritent dans un réseau public fier. C’est en redonnant de l’importance à nos écoles que nous enverrons un message fort aux décideurs.

 

Gabriel Maillé,

Conseiller aux communications