#FGAsurlacarte

2 février 2018

La formation générale des adultes était à l’honneur, mardi soir dernier, lors de l’assemblée des personnes déléguées de la section Salaberry.

Saviez-vous que, chaque année, un peu plus de 260  000 élèves sont inscrits à la FGA ? Que, de ce nombre, 30 % ont 19 ans ou moins et que la proportion grimpe à 51 % si on inclut ceux qui ont entre 20 et 24 ans ? Méconnue, la FGA est pourtant un secteur en constante évolution, un rempart fondamental de notre système public d’éducation.

Marina Grenier et Louis-Philippe Miron, tous deux enseignants en FGA et membres du Comité éducation des adultes du Syndicat, ont présenté, avec beaucoup d’humour, un portrait éloquent des réalités des milieux d’enseignement en FGA aux quelque 35 personnes présentes à l’assemblée.

Ils ont rappelé qu’une campagne d’information et de visibilité est présentement en cours sous la coordination de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et que, dans cette optique, des articles sur la FGA seront publiés dans les deux prochains numéros du journal Le Champlain. On peut consulter les documents d’informations disponibles dans la section dédiée au Comité éducation des adultes sur le site Internet du Syndicat.

Pour suivre la campagne sur les réseaux sociaux : #FGAsurlacarte.

Assurances collectives SSQ

Sandra Boudreau, coordonnatrice au Syndicat, a glissé un mot sur l’augmentation de la prime d’assurance SSQ. Relativement au coût de la prime et aux services couverts, elle a insisté sur le fait qu’on ne peut comparer le régime à d’autres régimes du secteur privé, où par exemple, l’employeur paie une part de la cotisation.

Dans ce contexte, elle indique que les délégués du Conseil général de la CSQ n’ont donc pas donné de mandat à la Centrale pour aller en appel d’offres. La seule véritable façon de baisser les coûts du régime d’assurance pour le personnel de l’éducation est de négocier une cotisation de l’employeur, explique-t-elle. « Et ça, il faudra y voir au moment d’établir nos revendications en vue de la négociation nationale de 2020. »

Climat de travail dans les établissements

« Quand on questionne les conseillers en relations de travail sur ce qui revient le plus fréquemment dans les appels des membres, la réponse est claire : les climats d’école », a lancé Éric Gingras, président du Syndicat.

« Iniquités, problèmes avec la direction, climats conflictuels, violence, etc. Ce sont des thèmes récurrents. Vous le savez, nous le savons aussi, mais maintenant, il faut prendre les grands moyens pour que l’employeur en prenne aussi pleinement conscience. Parce la personne qui a la responsabilité de s’assurer que le climat de travail dans les milieux est adéquat, agréable et exempt de violence, c’est la direction d’école. »

« Or, la réalité, c’est que trop souvent, l’employeur met le problème de côté, l’ignore ou use de la pensée magique en se disant que ça va passer. Pire encore, il use de mesures disciplinaires à mauvais escient et ne fait qu’envenimer le climat. Je peux vous confirmer que c’est vrai pour les trois commissions scolaires sur notre territoire, tant avec le personnel enseignant que de soutien scolaire. »

Éric a ensuite rappelé que des orientations visant à s’attaquer à cette problématique ont été adoptées au dernier congrès du Syndicat et que les climats de travail constituent donc le grand chantier de Champlain pour ce printemps.

Brièvement, il a mentionné aux personnes déléguées que différentes actions seraient menées simultanément au cours des prochaines semaines.

D’abord, un comité interne a été mis sur pied pour revoir les procédures d’intervention lors de telles situations. « Nous voulons établir des procédures communes pour l’ensemble des sections pour bien baliser la façon de répondre à un problème individuel ou à un problème collectif, afin d’agir de la même façon partout. Nous voulons que ce soit clairement défini, ce qui permettra de mieux soutenir et mieux outiller les personnes déléguées dans leur travail. »

Ensuite, un sondage sera mené par une firme professionnelle auprès des membres pour quantifier et qualifier ce qui se passe dans les milieux,  ce qui se vit et dégager des tendances.

« Nous allons dresser un portrait précis et parlant pour se présenter devant l’employeur et mettre les cartes sur table. Le sondage sera bâti en fonction de critères et d’éléments déjà établis par la santé publique. Il reposera donc sur des comparatifs solides. »

« Évidemment, selon les résultats, nous établirons un plan de communication pour en publiciser les résultats. Mais surtout, nous interviendrons auprès de l’employeur qui a des obligations légales. Notre prétention est qu’il ne les remplit pas actuellement. Mais ça nous prend des données claires et probantes pour aller de l’avant. Tout ceci devrait atterrir au printemps, vers le mois d’avril. L’objectif est que, dès la rentrée prochaine, de nouvelles procédures claires soient effectives. »

Annonces en éducation – #faussesannonces

« C’est parti ! Les annonces du 15 et du 16 janvier l’ont démontré : Nous serons bombardés d’annonces de nouvelles injections d’argent, de tel ou tel projet, de telle ou telle mesure, de telle ‘’nouvelle’’ idée à l’aube de la campagne électorale de l’automne prochain », a ironisé Éric.

Les efforts déployés au cours de la dernière négociation pour faire de l’éducation un dossier prioritaire pour les Québécois et mettre l’éducation au cœur de l’agenda politique ont porté fruit.

« Tant mieux si on a réussi ! Évidemment, ça vient aussi avec l’autre pendant… Si tous les partis ont l’éducation pour priorité, il va pleuvoir des idées de toutes sortes pour les prochains mois ! Et elles ne feront pas toutes notre affaire ! »

« Beaucoup de choses se disent, beaucoup de chiffres sont lancés, beaucoup de mises en scène sont déployées. À Champlain, nous avons décidé de suivre la trace de ces #faussesannonces, comme dirait l’autre, et de démystifier le tout pour vous. Un peu comme les sites qui se spécialisent dans l’analyse des #faussesnouvelles, nous vous ferons des capsules d’information, que ce soit en assemblée de personnes déléguées, sur les médias sociaux, en vidéo ou par écrit, selon les annonces dont il sera question. Si on veut vraiment parler d’éducation, ça va prendre plus que de la poudre aux yeux et des annonces remâchées. On veut que nos membres, la population et les parents aient l’heure juste sur ce que les partis politiques leur présentent », de conclure Éric.

Dominic Hébert, vice-président de la section Salaberry, a aussi fait rapport des dernières rencontres des comités EHDAA, de perfectionnement et de participation.

Sébastien Campbell, conseiller en relations de travail, a fait un bref survol de quelques règles de base sur le RREGOP, rappelant qu’il est toujours judicieux de faire venir son état de participation un fois par année pour  s’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs et que l’employeur a correctement déclaré tous les contrats.

Soulignons que Sébastien sera en congé pour quelques semaines et que Sophie Daigneault, enseignante en formation professionnelle, assurera le service aux membres durant cette période.

Il a aussi été annoncé que la section organise un souper « paella » le 29 mars prochain et que la soirée de fin d’année pour le personnel de l’éducation de la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands aura lieu le 1er juin. Détails à suivre dans La Navette sous peu !